- Frais de gestion prélevés par la société de portage : les sociétés de portage prélèvent généralement entre 5 % et 15 % du chiffre d’affaires du porté, pour couvrir la gestion administrative, comptable et juridique de son activité. Bien que ces services apportent une réelle valeur ajoutée, ils représentent une charge financière notable.
- Cotisations sociales élevées : en plus des frais de gestion, le porté doit s’acquitter de cotisations sociales représentant environ 50 % de son chiffre d’affaires. Ces cotisations, bien qu’elles garantissent une protection sociale complète (maladie, chômage, retraite), réduisent fortement le revenu net.
Des contraintes légales
Le portage salarial est soumis à un cadre réglementaire rigoureux. Celui-ci impose des restrictions quant aux types d’activités pouvant être exercées sous ce statut. En effet, ce modèle de travail est avant tout conçu pour les professions intellectuelles et les prestations de conseil, ce qui en limite l’accès à un certain nombre de métiers. Il s’adresse principalement aux professionnels intervenant dans des domaines tels que le marketing, la communication, l’informatique, la gestion de projet, ou encore la formation.
En revanche, les métiers qui impliquent des activités manuelles ou techniques, comme ceux du bâtiment, de l’artisanat ou de la construction, ne peuvent pas profiter de ce cadre. Ces professions, nécessitant souvent des équipements spécifiques et une gestion plus opérationnelle, ne correspondent pas aux critères définis par la réglementation du portage salarial. De même, certaines professions libérales réglementées, telles que les avocats, les notaires ou encore les médecins, sont également exclues du dispositif.
Des exigences en termes d’expériences et de diplômes
Le portage salarial comporte également des conditions d’accès spécifiques qui reposent sur l’expérience et les qualifications du professionnel. En effet, il est courant que les sociétés de portage demandent aux postulants de justifier de plusieurs années d’expérience dans leur secteur.
Cette exigence vise à garantir que les consultants sont non seulement capables de gérer des missions complexes, mais également de générer un chiffre d’affaires suffisant pour compenser les coûts liés au portage salarial