Les avantages et les inconvénients du portage salarial
Le portage salarial est un statut hybride à mi-chemin entre le salariat et l’indépendance. Il permet à un indépendant de jouir de la liberté de l’indépendance tout en bénéficiant des privilèges du salariat.
Si vous êtes un travailleur indépendant envisageant de vous lancer dans le portage salarial, il est essentiel de bien comprendre les avantages et les inconvénients de ce statut. Dans cet article, nous vous présenterons en détail les atouts et les limites du portage salarial.
Quels sont les avantages du portage salarial ?
Le portage salarial présente de nombreux avantages tant pour les travailleurs indépendants que pour les entreprises clientes. En effet, pour le salarié porté, il permet :
- Une protection sociale complète : le portage salarial permet aux freelances de bénéficier des mêmes protections sociales qu’un salarié traditionnel (assurance chômage, couverture santé, retraite….)
- Une simplification administrative : un des attraits majeurs du portage salarial réside dans la suppression de la lourdeur administrative souvent associée à la gestion d’une entreprise. L’indépendant n’a pas à créer ni à gérer une structure juridique propre. En effet, la société de portage prend en charge.
- Un développement professionnel facilité : le portage salarial permet également de se lancer dans de nouveaux projets avec une prise de risque limitée. Grâce à ce statut, les freelances peuvent tester une nouvelle activité sans s’engager dans la création d’entreprise, tout en profitant de la structure juridique et administrative de la société de portage.
Quels sont les inconvénients du portage salarial ?
Bien que le portage salarial présente de nombreux avantages, il comporte également certains inconvénients qu’il est important de prendre en compte avant de s’engager dans ce statut.
- Les frais de gestion : l’un des principaux inconvénients du portage salarial est son coût relativement élevé par rapport à d’autres statuts. En effet, les frais de gestion prélevés par la société de portage varient généralement entre 5 % et 10 % du chiffre d’affaires.
- Des charges élevées : les charges sociales en portage salarial sont plus élevées que dans d’autres statuts indépendants (auto-entrepreneur, SARL, SASU), représentant environ 50 % des honoraires facturés. En comparaison, ces charges se situent entre 41 % et 45 % pour une société de type SARL ou SASU.
- Une rémunération nette réduite : En raison des coûts inhérents au portage, le salaire net perçu par le salarié porté représente environ 50 % du chiffre d’affaires qu’il facture à ses clients.
- Restrictions sur certaines activités : le portage salarial n’est pas adapté à toutes les professions, ce qui peut être un frein pour certaines personnes. Par exemple, les activités de services à la personne, les professions soumises à des cadres déontologiques stricts (médecins, avocats) ne peuvent pas être exercées sous ce statut.
- Exigence d’un salaire minimum : pour garantir la pérennité du portage salarial, la convention collective exige un TJM minimum pour le salarié porté. En 2024, le salaire minimum pour un salarié porté est de 2 898 euros. Pour les indépendants dont l’activité n’offre pas de revenus conséquents, le portage salarial n’est pas une solution adéquate.
Conclusion
Le portage salarial représente une solution efficace pour ceux qui souhaitent profiter des avantages du salariat tout en conservant le confort de l’indépendance. Cependant, avant de s’engager dans cette voie, il est essentiel de bien mesurer les coûts associés et de s’assurer que ce statut correspond réellement à son activité et à ses ambitions.
Le portage salarial est avant tout un compromis : il offre une sécurité appréciable, mais demande de faire face à des contraintes spécifiques, notamment financières. Ce statut convient aux indépendants en quête de stabilité, mais ne peut se substituer à une solution universelle pour tous les secteurs et profils.
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