Portage salarial vs auto-entreprise : quel statut choisir en 2025 ?

Portage salarial ou auto-entrepreneur : quelle voie pour votre avenir professionnel ?
Se lancer en indépendant soulève une interrogation majeure : quelle structure adopter pour concrétiser son projet ? Parmi les solutions envisagées, le portage salarial et le statut d’auto-entrepreneur se démarquent par leur popularité et leur accessibilité. Chacun propose une manière distincte d’exercer son métier en toute liberté. Mais comment bien choisir entre les deux ?
Cet article vous guide à travers ces deux options. On vous expliquera leurs forces, leurs faiblesses.
Pour en savoir plus sur le le portage salarial, consultez notre guide.

C’est quoi le portage salarial ?
Le portage salarial est un statut hybride entre salariat et indépendance. Il permet de à un indépendant de bénéficier des avantages du salariat, tout en conservant son autonomie.
Concrètement, vous signez un contrat de travail avec une société de portage. En signant ce contrat, vous passez d’indépendant à salarié porté. Toutefois, vous êtes libre de prospecter les clients, de fixer vos tarifs, et les conditions de vos missions. La société de portage s’occupe de tout le reste : Factures, contrats, déclarations. Ainsi, les tâches administratives disparaissent de votre quotidien.
De plus, vos cotisations sociales vous donnent accès à une couverture complète : assurance maladie, droits au chômage, cotisations pour la retraite. Ce modèle séduit par sa capacité à offrir une indépendance sans les tracas d’une gestion autonome.
Quels sont les avantages et inconvénients du portage salarial
Quels sont les avantages du portage salarial ?
Ce dispositif présente des atouts indéniables :
- Sécurité du statut salarié : Le salarié porté bénéficie d’un contrat de travail (souvent en CDI ou CDD), avec une protection sociale complète (sécurité sociale, chômage, retraite, mutuelle), contrairement à un travailleur indépendant classique.
- Autonomie : Vous conservez la liberté de choisir vos missions, vos clients et d’organiser votre emploi du temps, comme un freelance, tout en déléguant les aspects administratifs.
- Simplicité administrative : La société de portage s’occupe de la gestion des contrats, de la facturation, des déclarations sociales et fiscales, ce qui vous évite les démarches complexes liées à la création d’une entreprise.
- Pas de plafonds de chiffre d’affaires : en portage salarial, il n’y a pas de plafonds de chiffre d’affaires.
- Totalement gratuit : en portage salarial, vous n’avez rien à déboursé pour créer votre statut.
Quels sont les inconvénients du portage salarial ?
Si le portage salarial a de nombreux avantages, il ne faut oublier que cette sérénité a un prix :
- Frais de gestion : La société de portage prélève des frais de gestion sur vos revenus, souvent entre 5 et 10 %
- Une exigence de salaire : pour assurer la pérennité du portage, les sociétés demandent un TJM minimum de 190 euros.
- Exigence d’expérience : en portage salarial vous devez avoir un diplôme de niveau 5 (bac+2) ou trois ans d’expérience dans votre domaine.
C’est quoi l’auto-entreprise ?
L’auto-entreprise (ou micro-entreprise en France) est un régime simplifié de création et de gestion d’une entreprise individuelle. Ce statut permet à une personne de lancer une activité professionnelle indépendante, qu’elle soit commerciale, artisanale ou libérale, avec des formalités allégées et une fiscalité simplifiée.
En auto-entreprise, vous fixez vos tarifs, trouvez vos clients et gérez vos finances. Les charges sociales et fiscales, calculées sur votre chiffre d’affaires, restent légères, surtout si vos revenus débutent modestement. Aucun diplôme ou apport initial n’est requis. Cette formule incarne la liberté totale, mais elle demande une organisation sans faille pour jongler entre missions, comptabilité et imprévus.

Quels sont les avantages et inconvénients de l’auto-entrepreneuriat
Quels sont les avantages de l’auto-entreprise ?
- Simplicité de création : l’inscription se fait en ligne en quelques clics (via l’URSSAF ou le guichet unique), sans frais élevés ni besoin de rédiger des statuts complexes, contrairement à une SARL ou une SAS.
- Gestion administrative légère : pas de comptabilité lourde à tenir, juste un registre des recettes (et des achats pour certaines activités). Les déclarations de chiffre d’affaires sont mensuelles ou trimestrielles, et tout se fait en ligne.
- Cotisations sociales proportionnelles : vous payez des charges sociales uniquement sur ce que vous gagnez (ex. : 12,8 % pour la vente, 22 % pour les services). Pas de chiffre d’affaires = pas de cotisations (sauf cotisation minimale éventuelle comme la CFP pour la formation).
- Faible coût de démarrage : aucun capital minimum requis, contrairement aux sociétés. Vous pouvez lancer votre activité avec peu ou pas d’investissement initial.
- Aide au démarrage : l’ACRE (Aide à la Création ou à la Reprise d’une Entreprise) offre une exonération partielle des cotisations sociales la première année, ce qui allège les charges au début.
- Autonomie totale : vous êtes votre propre patron, vous choisissez vos clients, vos tarifs et votre organisation, sans dépendre d’une structure comme en portage salarial.
Quels sont les inconvénients de l’auto-entreprise ?
- Plafond de chiffre d’affaires : en 2025, il est limité à 188 700 € pour la vente de marchandises et 77 700 € pour les prestations de services. Si vous dépassez ces seuils deux années consécutives, vous basculez automatiquement hors du régime micro-entrepreneur, avec des obligations plus lourdes (TVA, comptabilité classique).
- Pas de déduction des frais réels : vous ne pouvez pas déduire vos charges (matériel, déplacements, loyer, etc.) de votre chiffre d’affaires pour réduire votre base imposable, contrairement à une entreprise au régime réel. Cela peut être pénalisant si vos dépenses sont élevées.
- Responsabilité illimitée : en tant qu’auto-entrepreneur, votre patrimoine personnel et professionnel ne sont pas séparés (sauf si vous optez pour l’EIRL, qui ajoute des formalités). En cas de dettes, vos biens personnels peuvent être saisis.
- Cotisations sociales même sans bénéfice : les charges sont calculées sur le chiffre d’affaires brut, pas sur le bénéfice. Si vos marges sont faibles ou si vous avez beaucoup de dépenses, vous payez quand même des cotisations, ce qui peut réduire votre rentabilité.
- Protection sociale limitée : vous cotisez pour la retraite et la maladie, mais les droits (indemnités journalières, pension) sont souvent plus faibles que ceux d’un salarié, car basés sur vos revenus déclarés, qui peuvent être modestes.
- Pas d’accès à certains avantages : vous ne pouvez pas bénéficier de dispositifs comme le chômage (sauf en cas de cessation d’activité dans des conditions très spécifiques) ou certaines aides réservées aux salariés ou aux sociétés.
Quand opter pour le portage salarial ?
- Quand vous privilégiez la sécurité sociale et salariale : si vous voulez un filet de sécurité (ex. : en transition après un salariat, ou si vous avez des charges familiales). En portage salarial, vous êtes salarié(e) de la société de portage, avec une couverture complète (sécurité sociale, chômage, retraite, mutuelle). Vous cotisez pour le chômage et pouvez y prétendre en fin de mission.
- Quand vous voulez éviter la gestion administrative : la société de portage gère tout (contrats, factures, déclarations sociales et fiscales, TVA). Vous vous concentrez sur vos missions. Si vous détestez la paperasse ou si vos clients demandent des formalités complexes, le portage est pour vous.
- Quand vos revenus dépassent ou risquent de dépasser les plafonds : pas de limite de chiffre d’affaires. Vous pouvez facturer autant que vous voulez sans changer de statut.
- Quand vous avez des frais professionnels : si votre activité exige des dépenses pour du matériel, vous pouvez passer en portage salarial. En portage salarial, ces frais sont pris en charges.
Quand choisir l’auto-entrepreneuriat ?
- Quand vous êtes à l’aise avec une gestion autonome : vous gérez vos déclarations (chiffre d’affaires mensuel ou trimestriel) et vos factures, ce qui est simple via des outils en ligne (URSSAF, logiciels de facturation).
- Quand vos frais professionnels sont faibles : si vous avez de faibles frais professionnels, optez pour l’auto-entreprise.
- Quand vous démarrez avec une petite activité : l’auto-entreprise n’exige pas de hauts revenus pour se lancer. Si vous avez une activité complémentaire ou une activité qui n’engrange pas de hauts revenus, choisissez l’auto-entreprise.
Conclusion
Portage salarial et auto-entrepreneuriat dessinent deux chemins vers l’indépendance, chacun avec ses forces et ses limites. Le premier offre un cocon rassurant pour avancer sans stress. Le second libère votre potentiel, mais exige une vigilance constante.
Prenez le temps d’évaluer ce qui vous motive : la tranquillité ou l’autonomie ? En alignant votre choix sur vos valeurs et votre situation, vous poserez les bases d’une aventure professionnelle épanouissante. Quelle que soit la route choisie, elle vous mènera vers vos objectifs si vous y mettez du cœur.